Le ministre de l'économie Modeste Bahati Lukwebo
La République démocratique du Congo s’est engagée à diversifier l’économie afin de renforcer sa résilience et réaliser une croissance inclusive et partagée, au cours de l’exercice 2016, a indiqué Modeste Bahati Lukwebo, ministre de l’Economie nationale mardi à la Presse.
Il a fait savoir que le gouvernement a mis, aux côtés d’autres programmes, celui de promotion des produits du label RDC (PROLABEL RDC) pour assurer la diversification et la transformation structurelle de l’économie congolaise.
Ce PROLABEL RDC, a dit M. Bahati, se veut un instrument de politique économique et commerciale, consistant à regrouper les services d’intelligence économique pour fixer les produits congolais sur les marchés national et international. Il se veut innovant des connaissances et du savoir pour la valorisation des produits locaux sur le label « made in DRC ».
Une politique bien pensée et bien exécutée
Les performances économiques affichées ces cinq dernières années en RDC sont les fruits d’une politique gouvernementale bien pensée et bien exécutée pour mitiger les contractions de l’inflation et la récession a encore indiqué, Modeste Bahati Lukwebo. Selon lui, le gouvernement avec l’appui de la communauté internationale a mis en place des politiques visant la stabilité du cadre macroéconomique, l’amélioration du climat des affaires et la promotion de la croissance économique, avec comme corollaire l’amélioration des conditions sociales de la population.
Il a fait savoir que selon les évaluations faites par la Commission des études statistiques et des comptes nationaux (CESCN), la RDC a enregistré un taux de croissance respectif de 8,5%, 9,5%, et 7,7% en 2013,en 2014 et en 2015.
Evoquant l’exercice 2015, M. Bahati a relevé des différents programmes et réformes mis en œuvre, notamment sur le plan socioéconomique visant à réaliser des performances remarquables en termes de stabilité économique avec la réalisation d’un taux de croissance estimé à 7,7 %, un taux d’inflation de moins de 1% et des réserves internationales brutes évaluées à 1,46 milliards de dollars américains.
Cette stabilité du cadre macroéconomique, a-t-il dit, a conforté la stabilité des prix et préserver le pouvoir d’achat des populations vulnérables. Ceci, malgré un contexte politico-sécuritaire difficile, émaillé par les conflits armés et les chocs économiques exogènes.
Une incidence socioéconomique de la stabilité du cadre macro économique
Par ailleurs, le ministre de l’ Economie nationale a affirmé que les performances économiques obtenues après amélioration de la gouvernance des finances publiques et la relance de la production ont permis de renverser le rythme décroissant de l’indice de développement humain et améliorer le niveau de vie de la population.
Il a relevé entre autres le recul de l’indice de pauvreté de 71% en 2009 à 63% entre 2010 et 2012, La chute du taux d’extrême pauvreté en 15 ans, passant de 37,1% en 1990 à 9,6% en 2015.
Aussi, il importe de noter que le gouvernement de la RDC a, sur base des ressources propres, financé des investissements importants notamment la construction des bâtiments publics, l’achat et la réhabilitation des unités de transport tant aérien, fluvial que ferroviaire avec comme incidences majeures la création des nouveaux emplois et la sécurisation de ceux précédemment existants, sans oublier le transfert des compétences en faveur de la main-d’œuvre congolaise.
M. Bahati a fait remarquer que les prévisions du taux de croissance économique ont été revues deux fois à la baisse en 2015 à cause d’une chute brutale du cours des matières précieuses contrairement à l’exercice précédent où le taux se situait à 8,5% à fin exercice contre les prévisions de 9%.
La maîtrise de cette situation l’a été grâce à la mise en place des politiques visant la stabilité du cadre macro-économique, l’amélioration du climat des affaires et la promotion de la croissance économique.
Ces mesures, a-t-il dit ont permis au pays de passer au classement mondial Doïng business de la 186ème place sur 187 à la 176ème place sur 188 pays en 2014, avant d’indiquer que le gouvernement s’engage à booster l’économie pour réaliser une croissance inclusive et partagée au cours des années avenirs.
ACP/FNG/ZNG/Wet