Depuis 2004, la République Démocratique du Congo a adhéré au Système Général de Diffusion des données (SGDD). Pourtant, quelques lacunes liées à sa mise en œuvre sont encore enregistrées. C’est dans ce sens qu’une séance de travail était organisée hier, au Ministère du Plan et Suivi de la Révolution de la Modernité avec une délégation du Fonds Monétaire International (FMI). Présidée par Franklin Tshamala, Vice-ministre, cette rencontre a permis de s’imprégner de l’importance du système, dans le but de permettre à qui le désire, de se doter des données fiables du pays.
Au sortir de cette entrevue, Nicolas Staines, Représentant-Résident du FMI a indiqué qu’il s’est agi d’une séance pour discuter de l’amélioration du nombre de diffusion pour la RD. Congo, tel que prévu par les exigences des pays membres ayant souscrit au SGDD. Ce qui explique que tout doit se faire selon les normes et exigences. C’est le cas, entre autres, des comptes nationaux et monétaires.
A cet effet, il précise qu’il existe beaucoup de données qui ne sont pas encore diffusées pour ce pays. Mais, la question est de savoir comment peuvent-elles être mieux diffusées, pas seulement pour la RDC, mais pour l’extérieur.
C’est un sujet d’efficience, a déclaré, à cet effet, Franklin Tshamala, Vice-ministre du Plan et Suivi de la Révolution de la Modernité. D’autant plus que, la RDC est en pleine reconstruction notamment, démocratique et économique. Seulement, cette dernière doit s’accompagner de la diffusion des données, susceptible de dévoiler la mesure des avancées du point de vue économique. C’est d’ailleurs pour cela que, le Représentant-Résident a sensibilisé sur la nécessité de travailler d’avantage par rapport à la réforme de l’appareil statistique de l’économique réel. Et ce, afin de mettre en place une plateforme normalisée de diffusion de ces données, qui soit bien surveillée par une institution connue telle que l’Institut National des Statistiques (INS).
Toutefois, c’est cette plateforme à laquelle le FMI se dispose d’apporter son appui institutionnel, surtout en termes de renforcement des capacités. La finalité, ici, consiste à permettre aussi bien aux partenaires de l’extérieur, qu’aux congolais, ainsi qu’aux opérateurs économiques et chercheurs, de pouvoir accéder aux données.
Exigence du SGDD
Il faut signaler que le FMI a pris plusieurs mesures importantes pour améliorer la transparence et l’ouverture des pays membres notamment, en élaborant des normes librement consentis pour la diffusion des données économiques et financières. La norme SGDD a été créée en 1996 pour aider ces pays qui pourraient chercher à avoir, accès aux marchés internationaux de capitaux à communiquer des données économiques et financières au public. Le SGDD a été créé en 1997 pour les pays Membres dotés de système statistiques moins développés, et sert de cadre pour évaluer les améliorations nécessaires des données et fixer les priorités.
Cependant, les Membres du FMI qui participent au SGDD doivent, entre autres, s’engager à utiliser le SGDD comme cadre de référence pour établir leurs statistiques. Pour cela, il faut nommer un coordonnateur national. En plus, ils doivent décrire leurs pratiques d’établissement et de diffusion des statistiques, et leurs plans d’amélioration des données à court et à long terme.
Ainsi, le SGDD se concentre sur des cadres d’évaluation et des indicateurs statistiques fondamentaux qui fournissent aux ays membres désireux d’améliorer la qualité de leurs statistiques une série des liens précis. Ce système couvre également les données sociodémographiques.
Ce qui fait que les pays souscripteurs s’engagent notamment, à diffuser ponctuellement les données requises par la SGDD, selon la périodicité et avec le degré d’actualité prescrits, sur un site Internet national. Il faut, en plus, fournir des informations détaillées sur leurs pratiques statistiques ou métadonnées, en vue de leur diffusion sur le TAND.
Avec Judith Asina / la prospérité