L’évolution de la situation récente sur le marché des changes ainsi que des biens et services a été évoquée au conseil des ministres du vendredi 28 juillet. A cet effet, la gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC) est intervenue pour faire le point de la situation.

Pour ce faire, la gouverneure de la BCC Malangu Kabedi Mbuyi s’est attardée sur la conjoncture économique de la RDC dans un contexte où l’environnement économique mondial reste marqué par les incertitudes quant à la trajectoire de l’inflation et par la faiblesse et l’inégalité des perspectives de croissance à moyen terme.

« En effet, l’évolution de la conjoncture économique de notre pays a eu pour
principaux facteurs explicatifs: le ralentissement du rythme de formation des prix après une forte accélération enregistrée la semaine précédente; l’appréciation de la monnaie nationale sur le marché parallèle, sur fond de la mise en œuvre des mesures de stabilisation annoncées; et la vente des devises d’un import de 150 millions USD par la Banque Centrale, en vue de lisser les fluctuations du taux de change et d’atténuer les tensions sur le marché des biens et services», a expliqué Malangu Kabedi Mbuyi.

Elle a souligné qu’après une forte accélération observée la semaine précédente, le rythme de formation des prix a fortement ralenti au cours de la troisième semaine du mois de juillet 2023.

« L’inflation hebdomadaire est passée de 4% à 0,2% d’une semaine à l’autre», a affirmé la Gouverneure de la BCC, tout en saluant l’appréciation du franc congolais sur le marché des changes.

Ainsi, pour justifier cette évolution encourageante tant sur le marché des biens et services que celui des changes, il s’agit d’après la gouverneure de la BCC, des résultats de la mise en application efficace des mesures coordonnées entre la Banque Centrale du Congo et le gouvernement, à travers le ministère des Finances.

Aussi, Malangu Kabedi a soutenu que les projections de croissance demeurent à 6,8% pour 2023, contre 8,9% en 2022, reflétant le dynamisme du secteur extractif.

Face aux facteurs de risques internes liés à la persistance des pressions sur les dépenses publiques, à l’accroissement de la liquidité bancaire et à la volatilité du taux de change sur les deux segments du marché, elle a réitéré le maintien des mesures de stabilisation prises.

Il s’agit notamment de l’arrêt des paiements en cash au guichet de la Banque Centrale du Congo; le resserrement de la politique budgétaire tout en veillant davantage à la qualité de la dépense; le resserrement du dispositif de la politique monétaire par la Banque Centrale du Congo; la poursuite des interventions de la Banque Centrale du Congo sur le marché des changes pour renforcer l’offre des devises.

En somme, pour maintenir le cap, le gouvernement de la République a été encouragé à poursuivre les efforts déployés pour la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires, dans le but de stimuler la productivité et de faciliter la diversification de la base de production.

Politico.cd