Un accord de coopération entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République de Zambie a été signé le 29 avril à Lusaka, en Zambie, pour la mise en œuvre de la chaîne de valeurs des batteries électriques et des énergies propres et renouvelables, rapporte une dépêche de la cellule de communication de la présidence de la République.
La cérémonie a eu lieu au Centre international de conférence Kenneth-Kaunda de Lusaka, en présence des chefs d'État de la RDC et de la Zambie. Félix Tshisekedi et Hakaïnde Hichilema ont été témoins d'un accord historique entre leurs deux pays pour l'exploitation commune des minerais stratégiques dont le lithium et le cobalt, essentiels à la fabrication des batteries pour les voitures électriques. Il va sans dire que cette nouvelle vision entre dans le cadre d'un partenariat de développement des deux pays.
À en croire la source, les minerais qui seront exploités et mis en valeur par les deux pays (qui détiennent près de 70% des réserves mondiales) représentent un marché d'environ 10 000 milliards de dollars amériacains.
Avec le partenariat scellé entre la Zambie et la RDC, des retombées sont attendues, notamment dans le domaine de l'emploi. La RDC, pays solution dans la préservation de la biodiversité, sera, avec la Zambie, les précurseurs dans le domaine du développement durable avec la fabrication des produits à énergie propre et renouvelable.
Après le coltan, le lithium
Dans sa livraison du 28 décembre 2021, le journal français "Le Monde" se demandait si «La République démocratique du Congo sera-t-elle demain au cœur de la transition énergétique mondiale ? », répondant: «C’est en tout cas l’ambition des autorités congolaises qui mettent en valeur les ressources du pays en lithium, un minerai indispensable à la production de batteries pour véhicules électriques, et sa compétitivité pour qui voudrait y installer des usines de production ».
Et de souligner que « le pays a des arguments : il détiendrait les plus grandes réserves de lithium de roche dure inexploitées au monde. Seule une dizaine de kilomètres de son sous-sol a été étudiée sur la centaine qui regorgerait de ce minerai. Mais, d’ores et déjà, une réserve de 132 millions de tonnes prouvées et probables, c’est-à-dire exploitables de manière rentable, a été découverte ».
Quoi de plus normal que le chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s'investisse sérieusement dans la définition des aspects juridiques, techniques et financiers garantissant l'implantation et la production de l'industrie du lithium, indiquent des sources proches de la présidence.
Aussi, après l'interminable bataille autour du barrage hydroélectrique d'Inga, du cuivre, du cobalt, du coltan, il faut désormais se préparer à la " guerre " autour du lithium, de façon à faire de ce métal alcalin un instrument de paix.
Adias