Le vice-Premier ministre, ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Willy Makiashi, a ouvert jeudi au Fleuve Congo Hôtel, les travaux du Forum de l’innovation de Kinshasa, conçu comme « un plan stratégique visant à promouvoir le développement et à renforcer l’attractivité du pays ainsi que son influence politique, diplomatique et international ».
« L’innovation, conséquence immédiate du savoir accompli, doit être considérée comme la voie royale du progrès, car elle appelle à la performance, à la compétitivité et à la capacité de résister », a déclaré le vice-Premier ministre.
« Refuser l’innovation, c’est refuser la croissance et la richesse puisque sans innovation, il n’y a pas de croissance », a-t-il précisé, citant l’économiste arabe Walid Hasni.
De nos jours, a rappelé Willy Makiashi, l’innovation occupe un espace important dans le processus de la conquête et de la maitrise de l’existence et du savoir qui constitue l’investissement le plus à même de promouvoir le développement. S’agissant de la RDC qui s’est engagé à organiser régulièrement de nombreuses activités relatives à l’innovation, il a souligné que des voix autorisées dont le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) attestent que le pays connaît une croissance économique qui, d’ici quelques années, est susceptible de l’élever au rang de pays émergent. Le Président Joseph Kabila, a-t-il noté, ne ménage aucun effort pour « accompagner minutieusement, pas à pas et sans relâche, le progrès irréversible de notre pays vers le mieux et le plus-être ».
Willy Makiashi a enfin appelé toute la mosaïque des scientifiques à mettre à profit les deux journées du forum pour conforter les acquis du décollage optimal de la RDC, à l’instar d’autres pays qui ont déjà réussi à améliorer leurs PIB et ont connu une croissance rapide.
Auparavant, le ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende Omalanga, a donné la quintessence du Forum, qui se veut « un cadre d’échanges entre tous ceux qui croient en ce pays, qui ont la possibilité et la responsabilité d’agir afin de façonner et de rendre tangible une image de marque forte, positive e t cohérente du pays ».
Les participants à ces assises ont suivi ensuite, tour à tour, quelques exposés, notamment celui du secrétaire général du gouvernement, Xavier Bonane ya Ngazi, sur « les axes principaux de l’action du gouvernement », du ministre Maker Mwangu de l’EPS-INC sur « le renforcement du capital humain à travers le quinquennat de la qualité », du ministre de l’Industrie Germain Kambinga sur « l’apport de l’industrie au développement de la RDC », du ministre des Mines Martin Kabwelulu sur la contribution du secteur minier à l’émergence de la RDC, ainsi que l’intervention du ministre Lambert Mende de la Communication et Medias sur la nécessité de « Rallumer les soleils des indépendances ».
Dénonciation de la pérennisation des relations de type néocolonial.
Dans cet exposé, Lambert Mende s’est insurgé contre ceux qui, au sein de la classe politique et de la société civile actuelle, ne conçoivent leur rôle qu’en termes de pérennisation des relations de type néocolonial dans le pays. Pour rallumer aujourd’hui les soleils ou les espoirs des indépendances, le ministre conseille de dénoncer le néocolonialisme, de ramener à la surface les valeurs positives intrinsèques partagées par les populations congolaises afin de les adapter à la nouvelle vision sociétale fondée sur les impératifs d’une indépendance complète, effective et d’innover.
Pour avoir la même perception des choses, Lambert Mende préconise d’inscrire le mouvement dans un projet de société et dans une perspective durable. « Il s’agit de construire un consensus socio économique sur la vie dans le pays et de mettre à jour un leitmotiv catalyseur de créativités positives », a expliqué le ministre.
L’innovation, dont la RDC a besoin, repose sur la recherche des voies adaptées aux réalités du pays pour trouver des solutions appropriées aux problèmes qui se posent sans pour autant tomber dans le piège de l’autarcie, a-t-il déclaré qui récuse ainsi pour ses compatriotes la position des vassaux « pour nos amis occidentaux » préférant celle de partenaires.
ACP/Fng/Kayu/May