Des signaux positifs sont désormais perceptibles dans le ciel de la Banque Centrale du Congo (BCC). Boostée par le nouveau vent qui souffle après la crise financière internationale, l’autorité monétaire de la RDC a décidé de baisser son taux directeur de 20% à 14%, révèle l’Agence congolaise de presse. Une façon d’inciter les entrepreneurs à recourir aux crédits bancaires.
La baisse de 20% à 14% décidée par la BCC ramène le taux au niveau de juin de l’année dernière. Car, précise-t-on, en deux ans, le taux directeur a augmenté à trois reprises, au départ de 2% pour atteindre 20%.
Le taux en baisse est un grand indicateur de l’économie d’un pays. Cela permet de booster la croissance économique en mettant en confiance les investisseurs. Par voie de conséquence, les banques commerciales devront, à leur tour, revoir à la baisse leur taux directeur et inciter le recours aux crédits bancaires pour les investissements.
Nul n’est besoin de rappeler que la République démocratique du Congo a traversé près de deux ans de morosité de son économie après la baisse des prix de ses principaux minerais sur le marché international. Aujourd’hui, après la révision à la hausse du cobalt, dont la RDC regorge de principaux gisements, le pays peut se permettre de rêver encore grand. C’est dire que la RDC est parvenue finalement à élaguer les risques imminents, consécutifs à la crise internationale.
Désormais, les banques commerciales pourront se refinancer aux taux de 14% auprès de la BCC. Elles sont, de ce fait, tenues de répercuter cette baisse et de diminuer les taux facturés à leurs propres clients qui s’endettent, afin d’inciter la demande de crédits ou mieux l’endettement. En outre, cette décision de baisser le taux directeur favoriserait l’acquisition, en termes d’investissements, des biens de consommation afin de relancer l’économie.
De ce fait, la BCC est tenue de veiller à la bonne exécution de cette mesure afin de permettre aux entreprises, opérateurs économiques et épargnants, de profiter de cette conjoncture favorable à l’endettement.
Le challenge pour la BCC est de parvenir à ramener le taux à 7%, comme c’était le cas il y a une année, afin de permettre aux entreprises de recourir davantage au crédit pour investir et aux particuliers de consommer.
Emma MUNTU