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La faculté des sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) organise du 18 au 20 septembre prochain, les journées de réflexion axées sur «la proposition d’un plan stratégique opérationnel de sortie de cinq sites naturels congolais de la liste du patrimoine mondial en péril», a annoncé samedi le Pr Jean de Dieu Minengu, vice-doyen de cette faculté.

Selon le Pr Minengu, l’objectif visé par ces journées est de proposer un plan stratégique opérationnel de sortie des aires protégées de la RDC de la liste du patrimoine mondial en péril et de mobiliser l’ensemble des acteurs concernés à la définition des stratégies et à leur mise en œuvre sur le terrain en vue de rendre ces sites viables pour le développement socio-économique du pays.

En ratifiant la Convention du patrimoine mondial le 23 septembre 1974, a-t-il dit, la RDC a accepté d’identifier et de proposer des biens se trouvant sur le territoire national et susceptibles d’être inscrits sur la liste du patrimoine mondial mais aussi de protéger les valeurs pour lesquelles ces biens ont été inscrits sur la liste.

Cette Convention, a-t-il poursuivi, encourage les Etats parties à intégrer la protection du patrimoine culturel et naturel dans les programmes de planification, à mettre en place un personnel et des services dans leurs site, à entreprendre des recherches scientifiques et techniques et à prendre des mesures pour conférer à ce patrimoine une fonction dans la vie quotidienne des citoyens.

Ces journées connaitront la participation de personnel académique et scientifique, les étudiants, l’ICCN, l’UNESCO, le ministère de l’environnement et du développement durable, les organisations nationales et internationales de protection de l’environnement ainsi que la Commission parlementaire chargée des questions environnementales.

Les cinq aires protégées inscrites sur la liste de patrimoine mondial par la RDC

Par ailleurs, il a signifié que la RDC a accepté d’inscrire sur la liste du patrimoine mondial cinq aires protégées à savoir le parc national des Virunga, le parc national de la Garamba, le parc national de Kahuzi–Biega, le parc national de la Salonga et la Reserve de faune à Okapi. Le parc national des Virunga qui a été inscrit sur la liste de patrimoine mondial en péril en 1994, s’étend sur près de 790.000 ha. Il présente une densité d’habitants et héberge des hippopotames, des gorilles de montagne, des oiseaux, des reptiles etc.

Le parc national de la Garamba a été inscrit sur cette liste en 1996. Il est étendu sur une superficie de 490.000 ha et comporte d’immenses savanes herbeuses ou boisées, entrecoupées de forêts galeries le long  des rivières et de dépressions marécageuses a-t-il expliqué,  soulignant qu’il abrite quatre des plus grands mammifères : l’éléphant, la girafe, l’hippopotame et surtout  le rhinocéros blanc  inoffensif qui est beaucoup plus gros que  le rhinocéros noir.

Quant au parc national de Kahuzi- Biega composé d’une  vaste étendue de forêt tropicale  primaire avec 60.000 ha,  a relevé le vice-doyen, c’est un site dominé par deux volcans éteints, le Kahuzi et le Biega, a été inscrit sur la liste de patrimoine mondial en péril en 1997.

Le parc de la Solonga qui est au cœur du bassin central du fleuve Congo est la plus grande réserve de forêt dense humide du continent africain avec 36.000 km2, très isolé et accessible seulement par voie d’eau a-t-il signifié, poursuivant que cet habitat de plusieurs espèces endémiques menacées, comme le chimpanzé nain, le paon congolais, l’éléphant de forêt et autres, a été inscrit sur cette liste en 1999.

Tandis que la réserve de faune à Okapi  de 1376.200 ha, qui occupe une bonne partie de la forêt d’Ituri  au Nord-est de la RDC, abrite des espèces menacées, de primate, d’oiseaux, d’okapi et autres, en possédant également des sites exceptionnels dont les chutes  sur l’Ituri et Epulu. Elle a été inscrite comme patrimoine mondial en péril en 1997.

Nécessité pour le gouvernement congolais et ses partenaires à mettre sur pied des stratégies

Le Pr Minengu a souligné la nécessité pour le gouvernement congolais et ses partenaires de mettre sur pied des stratégies justes et objectives  permettant de sortir ces sites de la liste  du patrimoine mondial en péril, lesquelles  selon lui, doivent définir  clairement les mesures de préservation  et des mécanismes de suivi adéquats.

De nombreux sites inscrits sur la liste de patrimoine mondial en péril l’ont été retirés après les efforts fournis par les Etats concernés et leurs partenaires a-t-il dit. L’insécurité dans la sous-région, la pauvreté, le braconnage, l’urbanisation incontrôlée, l’absence d’aménagement des territoires, la croissance incontrôlée des populations au tour de ces sites, se trouvent à la base de la mise en péril de  ces aires.

 ACP/YWM/Bsg/May