les défaillances de l’exploitation et l’augmentation des charges de personnel continuent à creuser de déficit budgétaire de la REGIDESO qui compte y faire face en augmentant les tarifs.
Une étude récente de la Banque mondiale sur «… La gestion des dépenses publiques et de la responsabilisation financière», dont l’ACP s’est procurée une copie indique que
le résultat net déficitaire en 2006, l’est encore en 2013, à hauteur de 37% du CA. La REGIDESO sollicite de l’Etat une augmentation des tarifs de l’ordre de 17% afin de rétablir son équilibre financière en portant le tarif moyen (687fc en 2013 ou 0,75 dollar US au niveau de coût de revient 811 fc en 2013 ou 0,89 dollar us.
Or le tarif moyen est déjà élevé compte tenu de la qualité du service fourni aux abonnés. A titre de comparaison, les tarifs moyens sont de 0,8 dollar USD/m3 en Côte d’Ivoire, et 0,9 dollar usd/m3 au Sénégal et au Burkina Faso, pour des services de bonne qualité avec une distribution d’eau continue et où le tarif permet de rembourser les emprunts souscrits pour financer les infrastructures.
La hausse du tarif augmenterait le poids du secteur de l’eau
Selon la source, Le poids du secteur de l’eau, pour un taux de desserte de 100%, serait de 1,1% du PIB. A titre de comparaison, le poids de l’eau dans le PIB est de 0,87% au Cameroun et de 0,75% en Côte d’Ivoire.
L’enquête sur le niveau de satisfaction de la clientèle de la REGIDESO, réalisée en 2011, montre que 73,4% des ménages estiment le tarif excessif tandis que 21,4% le juge abordable ou bas. L’augmentation du tarif devrait dépendre des études tarifaires qui précisent la capacité et la volonté des habitants à payer l’eau.
ACP/Fng/Fmb