La RDC multiplie les démarches pour quitter la liste noire de l’UE, afin d’élargir le marché pour ses transporteurs aériens et augmenter la fréquentabilité de ses aéroports. Si le processus n’a pas encore abouti, le pays compte sur les améliorations des dernières années pour maximiser ses chances.
La République Démocratique du Congo espère réaliser de meilleurs scores au terme du prochain audit de l’Organisation de l'aviation civile internationale prévu le 10 février 2023, afin de sortir de la liste noire de l’Union européenne qui l’a classée parmi les pays présentant des risques en matière de sécurité dans la navigation aérienne.
Pour le prochain audit qui constitue la deuxième phase d’une procédure entamée en 2022, le gouvernement entend notamment convaincre de l’amélioration des services sur les volets navigation aérienne et enquêtes d'accidents et incidents d'aviation.
« Ceci permettra de consolider positivement les résultats provisoires de l'audit de 2022 estimant à 67% le taux de mise en œuvre des normes et pratiques de l'OACI, ce en espérant atteindre le score global de 75% que recommande le plan mondial pour la sécurité aérienne. La finalité étant d'ouvrir les voies pour sortir notre pays des différentes listes d'exclusion internationales, notamment la liste noire de l'Union européenne », lit-on dans le rapport du ministère des Transports présenté le 13 janvier en Conseil des ministres.
Le transport aérien en RDC est considéré comme l’un des moins sécurisés d’Afrique depuis des années, enregistrant plusieurs cas importants de crash et incidents aériens, notamment sur les vols privés. L’exclusion des vols en provenance du pays et de ses compagnies aériennes a entre autres affecté les performances et la survie du transporteur aérien national. C’est l’un des principaux défis que le gouvernement voudrait relever avant le lancement de Air Congo, une coentreprise entre l’État congolais et Ethiopian Airlines.
Ecofin