L’Allemagne, qui est un grand consommateur de gaz russe, s’active pour y tourner le dos et prévoit de s’appuyer sur l’Afrique pour satisfaire sa demande énergétique. L’année dernière, la RDC avait été ciblée pour satisfaire une partie de la future demande allemande en hydrogène vert.
Lors de sa visite au Sénégal, première étape de sa tournée africaine, le chancelier allemand, Olaf Scholz a déclaré le dimanche 22 mai, que son pays veut s’investir davantage dans le développement de projets énergétiques au Sénégal. Une ambition qui couvrira le champ du gaz naturel et celui des énergies renouvelables.
« C’est une question qui mérite d’être approfondie. Nous sommes également intéressés par le potentiel de production d’énergies renouvelables du Sénégal […]. Les négociations qui s’ouvrent sont dans l’intérêt des deux pays », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse menée conjointement avec le Président sénégalais, Macky Sall. Ce dernier a affirmé : « le Sénégal est désireux de travailler avec l’Allemagne dans ce contexte ».
Comme de nombreux autres membres de l’Union européenne (UE), le pays compte trouver sur le continent africain une alternative à ses importations russes de gaz naturel et en même temps développer des projets d’énergies propres, qui pourront satisfaire sa demande et en partie celle locale.
Un membre de la délégation allemande a confié à Reuters que Berlin pourrait aider le Sénégal à explorer et développer un champ de gaz naturel. Le pays abrite en effet un potentiel compris entre 50 et 100 Tcf.
Dans la journée du dimanche, le dirigeant allemand et son hôte ont inauguré la centrale solaire photovoltaïque de Diass qui a une capacité de 23 MW et qui devrait alimenter près de 33 000 ménages en électricité. La construction de l’infrastructure a été financée par l’Allemagne.
Radio Okapi