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Le Sénat américain a adopté le 3 octobre un texte créant l'USIDFC, une nouvelle institution de financement du développement. Cette agence est la réponse de Donald Trump à l'initiative chinoise « One Belt, One Road », alors que Xi Jinping a annoncé début septembre 60 milliards de dollars en faveur du développement de l'Afrique.

« Il n’est pas exagéré de dire qu’il s’agit du plus grand pas en avant de la politique de développement américaine depuis au moins la création de la Millenium Challenge Corporation en 2004 et le lancement du PEPFAR [President’s Emergency Plan for AIDS Relief, ndlr] en 2003 », expliquent Todd Moss et Erin Collinson, du Center for Global Development. 

Le 3 octobre, sénateurs démocrates et républicains, dans un rare esprit de bipartisme, ont adopté le BUILD Act, la loi pour une meilleure utilisation des investissements conduisant au développement, à une majorité de 93 contre 6.

Le BUILD Act fusionne plusieurs agences gouvernementales américaines en une nouvelle organisation, l’US International Development Finance Corporation (USIDFC), ayant le pouvoir d’octroyer 60 milliards de dollars de financement.

Un agence publique qui génère des bénéfices

L’USIDFC prendra en charge les fonctions de l’Overseas Private Investment Corporation (OPIC), qui a actuellement un portefeuille de 23 milliards de dollars de garantie, de prêts directs et d’assurance contre le risque politique. Le BUILD Act combine l’OPIC avec plusieurs facilités de crédits gérés par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et l’organisation finançant les études de faisabilité dans les marchés émergents.

Ce texte est consensuel car l’OPIC, qui est au cœur de la nouvelle agence, est bénéficiaire, mais son activité était limitée par un plafonnement de ses engagements à 30 milliards de dollars et l’interdiction de détenir des participations dans des projets. Avec un plafond doublé à 60 milliards de dollars, l’USIDFC pourra réaliser des investissements sous forme d’actions.

« L’OPIC, un petit organisme très performant, a été le principal véhicule de financement du développement aux États-Unis. Mais il a été créé en 1971 et s’en est tenu aux règles de l’ère Nixon qui ne lui permettent plus de suivre le rythme de ses pairs européens et de l’activité de la Chine et d’autres pays », soulignent les deux spécialistes de développement international Todd Moss et Erin Collinson.

Concurrencer la Chine sur le continent

Ce projet de loi pourrait être promulgué par le président américain dès le 5 octobre, croit savoir le Financial Times. Cette législation a été soutenue par la Maison Blanche, qui cherche à contrer l’ambition de la Chine de devenir un leader mondial du financement du développement.

« La BUILD Act reconnaît que les investissements du secteur privé sont essentiels à la croissance économique et au développement et offre une alternative financièrement saine aux initiatives dirigées par la Chine qui ont laissé de nombreux pays en développement profondément endettés », explique Ray W. Washburne, le dirigeant de l’OPIC, dans un communiqué daté du 3 octobre.

Selon le Financial Times, 16 sénateurs avait écrit en août au secrétaire du Trésor américain, Steven Mnuchin, en s’indignant que le Fonds monétaire international (FMI) renflouait des pays en difficulté à cause de financements chinois. La lettre exprimait la crainte que les prêts chinois à Djibouti permettent à Pékin de prendre le contrôle du port à conteneurs du pays.

Lors de la dernière édition du Forum sur la coopération Chine-Afrique, qui s’est tenu à Pékin début septembre, le président chinois avait annoncé 60 milliards de dollars pour le développement de l’Afrique, dont 15 milliards sous forme de dons et de prêts sans intérêts.

Avec Jeune Afrique

 

 

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