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Le forum emblématique de l’industrie minière africaine a mis l’accent cette année sur les retombées sociales des industries extractives et sur les minerais utilisés pour la fabrication des batteries à destination des voitures électriques.

Le secteur minier sud-africain n’a pas été épargné par son ministre des Mines. En ouverture du Mining Indaba en Afrique du Sud, le lundi 4 février, le ministre Gwede Mantashe a en effet rappelé que si son pays a pu sortir de la récession fin 2018, cela n’était pas particulièrement dû au secteur minier. « Ce dernier a uniquement contribué à environ 7% du PIB, mais il représentait par contre 40% des recettes en devises étrangères » sur la période, a-t-il souligné.

Or pour le titulaire du portefeuille, qui a annoncé la création d’un ministère sud-africain du Pétrole séparé, il convient de replacer les hommes et les communautés au cœur de l’industrie. « Les travailleurs sont les gens qui transforment l’investissement en richesse », a-t-il conclu. « Notre objectif est de porter la contribution du secteur minier au PIB à 10% dans les 3 à 5 prochaines années ».

Redynamiser le secteur

Ces propos ont fait écho aux dix propositions pour améliorer le secteur minier présentées par le président sud-africain Cyril Ramaphosa le 5 février sur fond du 25e anniversaire de la démocratie sud-africaine. Ces mesures appellent entre autres les miniers à aider les communautés locales à accéder au logement, à la santé et à la formation.

Même son de cloche de la part de Mark Cutifani, le CEO d’Anglo American, en introduction de la conférence. « Nous pouvons faire bien mieux, toutes les parties prenantes de l’industrie doivent être bénéficiaires : le gouvernement, les compagnies et les communautés locales. Mais ces dernières sont la partie prenante la plus importante, ce qui n’a malheureusement pas été les cas ces cent dernières années ».

L’innovation technologique, un grand défi

Pour le patron du groupe minier historique qui perdait de l’argent il y a cinq ans, l’autre grand défi est l’innovation technologique, au cœur des débats cette année à la conférence, avec en toile de fond la révolution des véhicules électriques. « Nous ne serons pas les prochains Kodak ou BlackBerry », a mis en garde Cutifani.

Pour rester compétitif, le géant sud-africain qui dégage de nouveau de la marge, « doit réduire chaque année ses coûts de production de 5 à 10%, c’est une question de survie », a-t-il martelé. « De ce point de vue, l’innovation joue un rôle clé ».

Aussi, la filiale Anglo American Platinum du géant sud-africain investit par exemple 1,2 milliard de dollars pour doper sa capacité de production de palladium, utilisé pour la fabrication de piles à combustible destinées aux voitures à hydrogène, et dont le cours (1 387 dollars/oz), désormais plus élevé que l’or (1 313 dollars/oz), a bondi de 20% en un an.

L’innovation est en effet au centre de la bataille que livrent actuellement les constructeurs de véhicules électriques pour réduire leur dépendance à certains minerais utilisés pour la manufacture de batterie. Alors que les batteries de première génération avaient des contenus à peu près égaux en nickel, en manganèse, en cobalt et en lithium, les modèles de dernière génération diminuent le contenu en cobalt au bénéfice du nickel, en raison du coût élevé d’achat du cobalt et de sa rareté, nous explique une source industrielle.

Réduire la composition en cobalt des batteries

Intervenant à la conférence, Ted J. Miller, senior manager de la division « Energy Storage Strategy & Research » chez Ford rappelle que, depuis 2012, le constructeur automobile a fait en sorte que la part de cobalt dans ses batteries passe de deux tiers à un tiers, puis de 20% à 10%. « Nous essayons de réduire notre dépendance à un seul métal au maximum. Pour ce qui est du lithium, la mise en production d’une mine est rapide, mais en ce qui concerne le cobalt, un sous-produit du cuivre, l’entrée en service d’une exploitation est beaucoup moins évidente. Aussi nous substituons au maximum avec d’autres métaux de transition, tels que le nickel, davantage disponible ».

Ce qui fait conclure à Andrew Van Zyl, consultant chez SRK interrogé par Jeune Afrique, que « tant qu’il y aura des pics de prix de ces métaux, les chercheurs seront encouragés à trouver des alternatives débouchant sur de nouvelles innovations et donc de nouveaux bouleversements ».

Les marchés des métaux de la transition énergétique sont loin d’être stabilisés donc.

Avec Jeune Afrique

 

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